Editorial : As-tu du CFA ?

La question est banale, à l’énoncé ; mais elle méritait une réponse réfléchie, lorsqu’elle avait été posée, par un vieux sage, à un présidentiable aux pieds d’Achilles. Mais n’étant pas bien armé pour répondre à la préoccupation de ce dernier, celui-ci répondit par la négative. C’est dire que la sagesse africaine, nous enseigne que le vieillard assis, voit plus loin que le jeune debout, et nul ne peut jamais résoudre avec prétention, l’énigme des vieux sages.

Il y a une différence entre le CFA éthique et le CFA billet, dira plus tard le vieux sage à Pascal Irénée Koukpaki (PIK), candidat à l’élection présidentielle du 28 février 2016. Promoteur d’un nouveau produit, labellisé ‘’La Nouvelle Conscience’’, il devra s’armé de Courage (C), de Foi (F) et d’Abnégation (A), pour continuer le voyage sur ces sentiers battus. Le CFA, oui, le CFA, j’en ai besoin en ce moment ; vous aussi certainement, parce que les réalités quotidiennes de la vie nous plongent dans les soucis du CFA, sans lequel l’on ne peut s’acheter à manger, s’offrir à boire, se soigner et se vêtir ; alors qu’à côté, les gouvernants détournent, s’habillent, se soignent décemment et mangent à leur faim.

Dans l’administration, il se développe insidieusement les chaînes de régionalisme et d’ethnocentrisme ; les circuits de compromission, de corruption, ont pion sur rue ; les entorses sont causées à notre devise, mais personnes ne crie gare !, la déliquescence des valeurs étiques et morales dans notre société à atteint son paroxysme. Ce qui manque le moins dans la République, c’est le CFA éthique ; il faut alors restaurer les valeurs républicaines, éthiques et morales, par la logique de la Nouvelle Conscience. Les assauts répétés des gouvernants contre les fondements de la République ont fait de notre cité une cité de chimères ; d’où il est aisé maintenant de répondre à la question du vieux sage : As- tu du CFA ? Sans ambages, la réponse est positive, je l’image dans un concerto, où toutes les voix chanteront à l’unisson pour sonner le glas de l’injustice, du régionalisme, de la corruption, du chômage à grande échelle et d’une administration peu performante, etc.

A la gare de Cotiakou, de Kinkinhoué, de Kouti, on nous avait promis de nous embarquer sur les rives émergentes, notre train a connu plusieurs pannes, en cours de route. Au-delà de PIK, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, une Nouvelle Conscience s’impose pour amorcer un nouveau départ vers une société où règnent la paix et la justice. ‘’Que faites-vous des choses, qui pendant des années ne marchent plus ?’’, s’interroge Pascal Irénée Koukpaki, dans son livret bleu sur la Nouvelle Conscience, intitulé ‘’Ce que je crois, une nouvelle conscience’’. Comme « Les montagnes de nos mentalités et nos habitudes sont difficiles à gravir !», finit-il par dire, le 28 novembre 2015, au Palais des sports de Cotonou, lors de l’Assemblée Générale du Rassemblement de la Nouvelle Conscience.

Investi candidat, pour être sacré premier citoyen du Bénin, il réaffirme son engagement le samedi 16 janvier 2016, à 44 jours du jour fatidique. J’ose vous dire que le leader de la Nouvelle Conscience ne fait pas de la plaisanterie et s’il en faisait une, elle ressemble bien à celle de Beethoven qui avait mué une inspiration comique en une vérité métaphysique ; si vous avez foi qu’avec le CFA éthique nous nous engageons à déshabiller le vieil homme, alors je décrète avec le célèbre Parménide : la vérité du CFA comme le passage du « changement du lourd au léger » pour une République plus digne et plus prospère. A bon entendeur, salut !

Par Martin Aïhonnou