Depuis quelques jours, les Peuls transhumants dictent leur loi dans la commune de Bonou. Des milliers d’hectares de cultures saisonnières ont été déjà ravagées depuis le début de cette crise occasionnée par le passage de ces éleveurs de bœufs. Selon les dernières nouvelles, deux habitants de l’arrondissement d’Atchonsa ont été grièvement blessés et suivent des soins intensifs au centre hospitalier départemental de l’Ouémé-Plateau. Une troisième personne serait portée disparue dans la même semaine. Dépêché sur les lieux, le maire Isidore Zinsou a eu la chair de poule au regard de l’ampleur des dégâts. Pris par le coup du choc, il a fustigé la passivité des membres du comité national de gestion de la question de transhumance. Ces derniers, se contentent de rester dans leurs bureaux au lieu de descendre sur le terrain pour vivre la réalité, a-t-il déploré. Devant la fureur des peuls, la passivité des forces de l’ordre dans la commune de Bonou est aussi mise à l’index par le chef d’arrondissement Francis Kakpo. La réaction du Ministre de l’Intérieur Simplice Codjo Dossou est vivement attendue pour limiter les dégâts.
Par Joachim Bogan
Note de la Rédaction
Suite à la publication de notre article, le Ministre de l’intérieur s’est précipité sur le terrain 48 h après, pour constater de visu la sale besogne que fait les peulhs transhumants et les coups et blessures qu’ils exercent sur les pauvres populations, visiblement en manque de secours ; il aurait aussi nommé quelqu’un à la tête de l’organe en charge des questions de la transhumance nationale et internationale ; la rédaction de votre journal se réjouit que l’article sus-publié ait pu fait courir le ministre ; mais il urge que des mesures hardies soient prises par le ministre