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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 08:03

Un communiqué laconique émanant du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique interdisant toutes manifestations publiques tendant à réclamer la manifestation de la vérité dans l’affaire du disparu Dangnivo a mis en courroux les syndicalistes et les membres de la société civile. Face à la volonté des syndicalistes de violer « violemment », l’interdiction de l’autorité , le ministre de l’intérieur, Martial Sounton brandit l’arme de la répression, malicieusement dissimulée dans sa raison de sûreté ; comme si la République était menacée, le ministre Sounton fraîchement embarqué dans le navire gouvernemental, prend un air martial, prêt à réprimer jusqu’au sang les marcheurs hétéroclites de syndicalistes, d’hommes de la société civile, de badauds  et d’amis de l’infortuné Pierre-Urbain Dangnivo disparu depuis bientôt deux lunes. Fatigué  par les soubresauts d’éventuels marcheurs réclamant à tue-tête la réapparition en bon état mental et physique du disparu et/ou sommant le gouvernement de délivrer ou de ressusciter quoi que cela coûte, le désormais célèbre cadre du ministère de l’Economie et des Finances, le chef des flics s’agrippe sur le mur de la raison de sûreté en se masturbant à l’idée que les marcheurs d’où qu’ils viennent et quoi qu’ils disent pourraient mettre en péril la sécurité intérieur de l’Etat. Déterminés comme ils le sont les marcheurs, serviteurs des droits de l’homme, ont choisi de violer sans ménagement l’interdiction frappée du sceaux de l’Etat. Pour faire force de loi et contre les libertés publiques et d’expression, le martien a minutieusement tué la poule dans l’œuf ; aguerris comme des soldats sur des champs de bataille en Afganistan ou dans les bleds  irakiens, les flics de Sounton et les militaires, déployés tout autour de la Bourse du Travail, n’avaient rien de soldats de paix. Allure soldatesque, sourire absent, les flics ont fait rebrousser chemin aux marcheurs qui promettent de déterrer la hache de guerre des années 1989. L’emblématique Kérékou des années révolutionnaires, en avait subi les conséquences ; aujourd’hui Yayi, promoteur du changement, en fera t-il les frais ? L’éditorialiste reste pensif devant la raison de sûreté. 

Par Martin Aïhonnou

 

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