Editorial : Les blocs pétrolifères de la bonne espérance

Un verre de pétrole, brandi au Palais de la Marina, avait suscité, il y a quelque année, dans l’opinion publique béninoise, des sentiments de pouffer de rire. L’or noir dans un verre d’eau, avait donné l’impression d’une mise en scène, frappée  d’un goût amer de tromperie, de rêverie et de découverte inachevée. Pourtant, « le professeur des mines », le Dr Barthémy Kassa, avait réussi  à faire rêver tout seul à la Marina, le premier des Béninois, en lui faisant des analyses in vitro, de l’or noir au Bénin. L’histoire de la découverte du pétrole n’avait pas commencé, ni par le Ministre des Mines et de l’Energie, Barthémy Kassa, ni par le gouvernement du Dr Yayi Boni, mais l’histoire retiendra que sous le gouvernement I et II du Dr Boni Yayi, des élans de redécouverte de l’or noir, des prétentions de mettre le Bénin au rang des pays producteurs de pétrole, ont été fortement exprimées. Ayant réussi à se faire passer dans l’opinion nationale comme étant le ministres de tout ce qui est en haut et de tout ce qui est en bas, une manière de dire, sauf mauvaise interprétation, qu’il est le ministre de toutes les ressources du sol et du sous-sol, le Ministre Kassa est sur le point de faire réécrire la géographie de Perma, de Loumbouloumbou et de sèmè. L’or de Perma, le fer de Loumbouloumbou, le pétrole de Sèmè, les enfants du Bénin, écoliers et écolières des années 60 jusqu’à une époque récente avaient apprise la leçon par cœur. A l’heure des découvertes fortement médiatisées, les citoyens apprendront une  nouvelle géographie. Le scanning de tout le territoire béninois, engendre une nouvelle cartographie des ressources minières cachées au tréfonds du sous-sol.  La nature avait donc gratifié le Bénin d’une importante réserve de gisements de fer, hors de Loumbouloumbou. Que dire des blocs pétrolifères de bonne espérance qui suscitent maintenant espoirs et espérance. Des compagnies étrangères, de grand gabarit, avaient eu le flair et ne se sont pas fait priées avant de se lancer dans la bataille de l’exploration grande échelle, à coup de milliards de l’or noir, richesse minière qui aiguise beaucoup d’appétit. Prenez le risque d’entreprendre et la nature vous paie cash. Le risque se paye ; et c’est ce que le Bénin paiera en double ou au triple, quand les fruits porteront la promesse des fleurs. Des Béninois encore sceptiques, demeurent encore des St Thomas, et ne croient pas à la manne. Loin des doutes thomasiens, le premier des Béninois et le Ministre du Bas et du Haut, se délectent à l’idée d’inscrire dans 1 an au plus tard le Bénin, sur l’échiquier international du pétrole. A suivre !

Par Martin Aïhonnou