Retard pour l’envoi des subventions: Le fonctionnement des écoles bloqué

L’école béninoise a ouvert ses portes depuis le mois d’octobre 2015 et jusqu’à aujourd’hui aucun fonds n’est mis à la disposition des établissements scolaires pour rendre plus facile leur fonctionnement. Les plaintes des chefs d’établissements n’émeuvent aucun gouvernant et l’école se meurt à petit feu. Cet état de chose ne saurait rendre à l’école sa lettre de noblesse dans la mesure où ce lieu de savoir n’est pas traité à sa juste valeur.

Certes, les mesures prises pas l’Etat de rendre la scolarité gratuite à toutes les filles sont à saluer mais l’accompagnement doit suivre immédiatement pour que la vitalité de l’école béninoise ne soit entravée. Bien évidemment l’excellence tant prônée par l’actuel Chef d’Etat est une tâche de l’école. Mais comment peut-on vouloir une chose et en même temps son contraire ? Si le gouvernement béninois avait vraiment l’ambition de mettre le Bénin sur le chemin de l’excellence et de développement, il devrait aussi commencer par rendre à l’école sa lettre de noblesse et cesser de la traiter comme une simple structure.

Malheureusement les régimes qui se succèdent au Bénin n’ont jamais rendu la tâche facile à l’école. L’école est désormais l’enfant malade et pourtant nous lui demandons de produire de résultats. Un homme, une mission et les moyens dit-on mais à l’école, seule la mission est confiée mais pas les moyens.

Qui va payer la craie, les fiches, les cahiers de fonctionnement interne, les gardiens, les professeurs principaux, etc.? Sur chaque élève fille ou garçon le Bureau de l’Association des Parents d’Elèves reçoit une ristourne pour leur fonctionnement. Mais voilà qu’aucune fille ne paie le droit de scolarité. Tout ceci rend la gestion de l’école plus dure aux chefs d’établissement. Libérer donc à temps les subventions pour permettre à notre école de s’asseoir sur de bonnes bases.

Par Olivier DEGNON